Parcours d’entrepreneurs ou freelances : le retour au salariat est-il difficile ?

Ces dernières années, le nombre de freelances, auto-entrepreneurs et entrepreneurs a explosé. La flexibilité, l’autonomie et la possibilité de piloter ses propres projets ont séduit de nombreux professionnels.

Mais lorsqu’il est temps de revenir au salariat, les choses ne sont pas si simples. Convaincre un recruteur peut s’avérer plus compliqué que prévu.

Les réticences des entreprises face aux ex-entrepreneurs

Après plusieurs échanges avec des profils ayant tenté ce retour, le constat est clair : de nombreuses entreprises émettent des réserves sur ces candidatures.

Les retours sont souvent les mêmes :

  • Une inquiétude sur leur capacité à s’intégrer dans une structure hiérarchique : Le fait d’avoir été son propre patron peut soulever des doutes sur leur aptitude à accepter du management et des processus bien définis.
  • La peur d’un départ rapide : Un entrepreneur pourrait être tenté de repartir à son compte après quelques mois, ce qui crée un risque d’investissement perdu pour l’employeur.
  • Une image d’électron libre : La perception d’un profil qui pourrait bousculer les codes internes et avoir du mal à s’adapter à la culture d’entreprise.

 

Si ces réticences existent, elles ne sont pas une fatalité. Il suffit d’adopter une approche plus fine et plus stratégique pour rassurer les recruteurs et optimiser ses chances de retour en entreprise.

Changer d’approche pour contourner les obstacles

Les canaux classiques de recherche d’emploi (jobboards, candidatures spontanées, LinkedIn Jobs) ne sont souvent pas les plus efficaces pour un ancien entrepreneur. Ces profils doivent miser sur d’autres stratégies pour maximiser leurs chances.

Voici les trois actions les plus efficaces selon Singulier(s):

1. Activer son réseau personnel

Un grand nombre de recrutements passent par la recommandation. Sollicitez vos anciens collaborateurs, clients ou partenaires pour obtenir des introductions directes auprès des décideurs. L’objectif est de contourner les filtres RH et d’être recommandé directement aux managers opérationnels.

2. Miser sur le personal branding sur LinkedIn

Se rendre visible en partageant son expertise, en publiant des insights sur son domaine et en engageant avec des recruteurs permet d’influencer la perception des entreprises. Un ex-entrepreneur qui démontre qu’il est prêt à évoluer en entreprise via son contenu aura plus de chances d’être approché.

3. S’entourer de chasseurs de têtes spécialisés

Les cabinets de recrutement peuvent être des alliés de taille. Certains sont spécialisés dans les profils en reconversion ou venant de l’entrepreneuriat et savent comment les positionner auprès des bonnes entreprises. L’idéal est d’identifier trois ou quatre chasseurs qui connaissent bien son profil et peuvent le recommander auprès de leurs clients.

Un retour en entreprise structuré et réfléchi

Revenir au salariat après une expérience en freelance ou entrepreneuriat est loin d’être impossible, mais cela demande une stratégie et une approche bien préparée.

  • Bien comprendre les attentes des entreprises et adapter son discours pour rassurer sur son engagement et sa capacité à s’intégrer.
  • Éviter les canaux classiques et privilégier le réseau, LinkedIn et les chasseurs spécialisés.
  • Savoir se positionner en mettant en avant son expérience entrepreneuriale comme un atout et non comme un frein.

 

Avec la bonne approche, les entreprises sont prêtes à donner leur chance à ces profils, souvent perçus comme agiles, autonomes et dotés d’un esprit analytique fort.

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